Que veut la Chine en Birmanie ? La réponse est assez claire: en contrôler les accès et y faire régner sa loi, du moins sur le plan stratégique. La Birmanie, affirment les observateurs, est de très loin le pion le plus essentiel du maillage chinois en Asie du Sud-Est. Sa proximité avec l'Inde et son accès à l'océan indien en font un bastion décisif et un relais d'influence très important.
Pourquoi, dés lors, fermer sa frontière ? Pour éviter que les dissidents chinois ne la franchissent et pour bien signifier qui est le patron de la région. La Chine n'est pas sûre de son allié birman. Elle veut à la fois le contrôler et se protéger d'éventuels dérapages.
Ce que la Chine fait sur la frontière birmane remet en lumière les agissements chinois au Cambodge. Partout en Asie du Sud-Est, l'empire du milieu est à l'oeuvre. La confrontation programmée avec les Etats-Unis est sous-jacente. Le «verrou» birman est révélateur de ce que Pékin considère comme essentiel: gérer à sa manière, et dans son intérêt, les frontières de cette région du monde.
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